Accueil A la une Formation tripartite « Cardiologie pour l’Afrique » : Un début de coopération à vocation humaniste

Formation tripartite « Cardiologie pour l’Afrique » : Un début de coopération à vocation humaniste

Un des outputs de la Ticad 8 (Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique), tenue, sous nos cieux, en 2022, la 1ère session de la formation triangulaire « Cardiologie pour l’Afrique », est déjà en cours à l’hôpital de La Rabta, à Tunis.

La Presse — En fait, elle se déroule, du 4 au 9 de ce mois, à l’initiative du ministère de la Santé et de l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica), et à laquelle participent d’éminents cardiologues africains, venus de 7 pays du continent, à savoir, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Sénégal. Le but étant de s’inspirer de l’expérience tunisienne et japonaise. 

Coopération, haute technicité et savoirs

Et c’était, hier, que la cérémonie d’ouverture officielle a eu lieu, sous l’égide du ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, en présence de Son Excellence M. Takeshi Osuga, ambassadeur du Japon en Tunisie, Shohei Hara, vice-président senior de la Jica, Tetsuro Yano, président de l’Association japonaise pour le développement économique de l’Afrique (Afreco).

D’emblée, Dr Mohamed Sami Mourali, chef du service de cardiologie à La Rabta, a donné le mot de bienvenue, faisant valoir une telle collaboration tripartite dans la spécialité de cardiologie. Son exposé s’est, ensuite, focalisé sur les matériels et équipements sophistiqués dont dispose le service de cardiologie, ainsi que les techniques médicales de pointe déjà utilisées en matière d’interventions chirurgicales et de cathétérisme.

D’ailleurs, cette formation repose sur le transfert de compétences, permettant d’améliorer significativement la prise en charge des maladies cardiaques dans la région, avec un accent particulier sur la valvulopathie cardiaque. Cela émane d’une conviction partagée par la Tunisie et le Japon, comme l’a indiqué le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, lors de son allocution d’ouverture.

«L’avenir de l’amitié africaine s’écrit dans la coopération, la haute technicité et la circulation des savoirs», souligne-t-il, évoquant que la cardiologie interventionnelle ainsi que la chirurgie cardiovasculaire sont des techniques avancées pratiquées en Tunisie avec succès. «Demain, ces praticiens formeront des centaines de collègues et soigneront des milliers de patients dans leurs pays. C’est un cycle construit d’une chaîne de solidarité qui sauve des vies et renforce la résilience de nos systèmes de santé», espère-t-il. 

Humanité, partage et durabilité

Et le ministre d’ajouter que ce programme de formation incarne trois principes : le sens de l’humanité, le partage des expériences de référence et la durabilité. Cela dit, selon Dr Ferjani, bâtir une plateforme permanente de formation et de recherche, ouverte aux innovations médicales en matière de simulation médiale, d’imagerie numérique et prochainement la chirurgie robotique.

« La Tunisie est désormais une plateforme de coopération tripartite entre le Japon et l’Afrique dans la formation des médecins, afin de traiter des patients et sauver des vies », explique-t-il. Cela, poursuit-il, reflète, certes, la vision du Président Kaïs Saïed, à savoir compter sur soi et exploiter à bon escient les technologies avancées dans le domaine. « Et c’est bien là l’indépendance sanitaire au sens vrai, aussi bien pour la Tunisie que pour toute l’Afrique. Cette formation ne serait qu’un début de coopération sanitaire à vocation humaniste», réaffirme-t-il encore.  

De son côté, Shohei Hara, vice-président Senior de la Jica, a relevé que cette formation en cardiologie marque une nouvelle étape importante dans l‘engagement de l’Agence dans l’amélioration des soins médicaux de santé dans les différents pays africains. «D’ailleurs, la Tunisie a joué un rôle pionnier dans ce domaine», estime-t-il. 

A noter que la réalisation de ce programme est rendue possible, grâce à l’appui déterminant du groupe médical Tokushukai, l’un des plus grands réseaux hospitaliers du Japon. Par ailleurs, la Cité des sciences à Tunis a apporté son soutien logistique à l’organisation de la formation. Soit une initiative à travers laquelle la Tunisie, en tant que centre d’excellence tuniso-japonais pour l’Afrique en matière de santé, accueillera trois sessions annuelles de cette formation spécialisée à l’hôpital de La Rabta.

« L’objectif à long terme est de renforcer les capacités médicales en cardiologie dans les pays africains, tout en favorisant la création d’un réseau professionnel interafricain et tuniso-japonais dédié à l’amélioration des soins cardiaques sur le continent », lit-on dans le communiqué de la Jica.

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